Automate mécanique à musique Roullet-Decamps – Paris – 1902 – Hauteur : 0m85
La charmeuse de serpent reste l’automate le plus célèbre de la maison Decamps.
Le sujet est inspiré des nombreuses dresseuses ou dompteuses qui se produissent sur les scènes des Folies Bergères.
Elle se présente très légèrement vêtue d’un pagne court, frangé de perles, la poitrine à peine voilée. Des bijoux étincelants brillent sur la poitrine, autour du cou et au poignet.
Immobile, en léger déséquilibre sur la jambe droite, elle tient la tête du serpent dans sa main gauche et de l’autre souffle dans la trompe qui le charme. Lentement, elle dodeline de la tête ; de ses yeux où palpitent les paupières, elle fixe le reptile qui ondule.
Le corps et le visage sont faits d’un mélange de carton bouilli, de gutta-percha et d’ivoirine, qui donne l’aspect satiné de sa peau. Le socle recouvert d’un tapis brodé de perles de verre cache un mécanisme classique à ressort. Tout l’intérêt de l’automate vient du jeu de tringlerie qui, à travers le corps, transmet le mouvement, sans qu’aucun élément ne soit visible de l’extérieur. Les bijoux, placés aux articulations, permettent de cacher les parties métalliques et grâce à ce trucage, la charmeuse est, le seul automate qui peut se montrer nu.
La jeune femme évolue au son d’un air de musique. Il existe quelques exemplaires connus de Zulma, la charmeuse de serpent, dans des collections privées ou publiques. Quelques exemplaires ont quatre airs de musique, mais celle de Souillac n’en a qu’un dont le mécanisme, comme pour les autres, est logé dans le socle.